Les Bavards

Je voulais attirer votre attention sur un cycle retraçant 50 ans de cinéma africain qui se déroule actuellement à la Cinémathèque à Paris. Pourquoi est-ce que je vous en parle? Comme certains d'entre vous le savent, j'ai passé quelques années en Afrique. J'en ai gardé un souvenir inoubliable, et j'en reparlerai surement. J'aime la littérature africaine, et le cinéma africain. Donc, même si aucun d'entre nous ne sera à Paris dans les semaines qui viennent, la liste des films présentés peut vous servir de guide, si l'envie vous prend de vouloir découvrir ce cinéma, qui mérite d'être mieux connu.

J'ai observé, comme cela est indiqué dans le dossier sur le site, que la production cinématographique africaine a énormément baissé ces dernières années. Il en est d'ailleurs de même pour la musique. Biensûr, la création artistique dans la majorité des pays africains n'est pas une priorité, et les subventions venant de la francophonie ont considérablement baissées. De plus, le piratage généralisé empêche le dévelopement d'une industrie cinématographique et musicale durable. Les conditions changeront-elles un jour? Une nouvelle génération de réalisateurs nous donnera peut-être la réponse.

Pourtant, si l'on regarde des films comme Yeelen, du malien Souleymane Cissé, ou Hyènes, du sénégalais Djibril Diop Mambéty, on peut bien se rendre compte de la richesse et la diversité du cinéma africain.

Et dans les mois qui suivent, deux films importants sortent en DVD aux Etats-Unis.
Le premier, Moolaade, est le dernier film d'un des pères fondateurs du cinéma africain, Ousmane Sembène, qui traite avec une sensibilité toute africaine du problème de l'excision.
Le second, Bamako, du mauritanien Abderrahmane Sissako, met en scène un procès de la société civile africaine contre la Banque Mondiale, et le FMI, procès qui a lien dans une cour à Bamako, au Mali. Je n'ai pas vu ce film, mais j'en ai entendu parlé, et j'ai hâte de le voir.

Si vous avez des recommandations, n'hésitez pas à les partager.

Melody O'Leary vous recommande les Parisian Salon Concerts, organisés par la Bibliothèque de Northbrook.

Ces concerts son gratuits, et ont lieu le premier vendredi du mois, à 19 heures 30 (7:30 p.m.).

Le concert de février sera très francophone. L'un des artistes à la distinction particulière d'être l'actuel consul général de France à Chicago, M. Jean-Baptiste de Boissière, qui chantera des airs de Fauré, Debussy et Schubert, accompané au piano par M. George Lepauw.

Également au programme, M. Theodore Edel, pianiste de renommée internationale, et professeur émérite à l'Université de l'Illinois à Chicago.

Une belle soirée musicale en perspective!

Merci pour l'info, Melody!

Les élections présendentielles battent leur plein aux Étas-Unis, mais le reste du monde a également les yeux tournées vers notre pays. Le Monde passe les 50 états à la loupe...
Intéressant.

Une de mes chansons préférées... Merci Jacques.

Il y a quelques jours disparaissait Louis de Cazenave, l'un des deux derniers "poilus", c'est à dire un ancien combattant de la première guerre mondiale, à l'âge de 110 ans. Il ne reste donc plus qu'un seul combattant en France qui puisse directement témoigner de cette calamité qu'a été la Grande Guerre, la "Der des Ders", comme elle avait été baptisée - en vain.

Je crois que mon récent passage en France m'a rendu un peu plus sensible à cet événement. On a toujours parlé de cette geurre à la maison. Mes grands-pères ont tous les deux été des anciens combattants. En tant qu'alsaciens et donc allemands au moment de l'ouverture des hostilités, ils ont été incorporés dans l'armée impériale allemande et se sont battus sur le front russe jusqu'en 1917, date à laquelle la défaite de la Russie et révolution de novembre ont permis aux allemands de lancer toutes leurs troupes sur le front occidentale. Je ne sais rien de l'expérience de mon grand-père maternel. Mon grand-père paternel par contre, avec lequel nous vivions, a souvent partagé ses souvenirs de guerre avec nous! Il se souvenait de chaque village en Pologne où il était stationné. Il en parlait comme d'une promenade champètre, omettant toujours de mentionner les détails importants, telles que les conditions de vie au quotidien, les horreurs du front, même si parfois ses yeux s'embuaient à la mémoire d'un tel ou d'un autre.
Mais une fois du coté de Verdun, je crois que les choses se sont aggravées. Il a souvent parlé de désertion, surtout du coté des alsaciens, auxquels les allemands ne faisaient plus confiance. Il a fini la guerre, blessé, dans un hopital du Bade-Wurtemberg.

La dalle sur la photo se trouve accolée au mur de notre église. On peut y discerner les noms des jeunes hommes du village mort durant les deux grandes guerres. Y figurent deux de mes oncles, tous deux engagés de force par les allemands, des "malgré-nous", tués lors de la bataille pour Stalingrad!

Lorsque mon grand-père me parlait de cette période, je n'étais pas toujours très intéressé! Mais maintenant, je regrette de ne pas avoir posé plus de questions, et d'avoir enregistré ses mémoires.

En finissant cet article, je viens de voir que le dernier ancien combattant allemand, un certain Erich Kärstner est décédé en Allemagne à l'âge de 107 ans, dans l'indifférence générale!

Cela ne sera pas le cas lorsque le dernier poilu français, Lazare Ponticelli, nous quittera! Mais, il est vrai que la France qui était du coté des vainqueurs!

L'Alliance Française de Chicago propose un débat sur la littérature francophone avec Maryse Condé le 24 février 2008, à 15 heures. Pour plus de détails, voici le lien.

Deux événements majeurs ont marqué ces dernières semaines l'actualité littéraire en France.

Il y a d'abord eu l'annonce de la mort de Julien Gracq. Décédé à 97 ans, Julien Gracq a certainement marqué de son empreinte la littérature française. Il a refusé le Goncours pour son roman Le Rivages des Syrtes. Il est l'un des rares auteurs à faire son entré de son vivant dans la collection de la Pléïade. Un dossier lui avait été consacré récemment dans le Magazine Littéraire. C'est un auteur pour lequel j'ai une admiration tout partuculière, et que je relis régulièrement. C'est aussi grâce à lui que j'ai découvert Dino Buzzati, dont Le Désert des Tartares n'est pas sans rappeler Le Rivage des Syrtes.
Le Nouvel Observateur lui a également consacré un dossier, à l'occasion de sa mort. 

Et, parlant du "Nouvel Obs"...
Cette année marque le centenaire de la naissance de Simone de Beauvoir. En plus de la publication habituelle d'essais, de biographies, et l'organisation de manifestations en tous genre, cet anniversaire a surtout été marqué par la couverture du Nouvel Observateur, où l'on peut voir une photo de Simone de Beauvoir nue, déclenchant biensûr une tourmente médiatique! Mais au-delà de tout ce tintamare, c'est bien d'une grande dame que l'on doit se souvenir, d'une femme qui a influencé, inspiré et libéré des millions de femmes. Et pour être un brin frondeur et taquineur, j'ai l'impression que beaucoup de jeunes femmes aujourd'hui ont oublié ce qu'elles doivent à une femme comme Simone de Beauvoir!

...être à sa place aujourd'hui!



Plage des Oursinières, Le Pradet, 83, Var.

Il y a quelques temps, j'ai vu un article en ligne qui évoquait la mode des blogs publiés sous forme de bandes dessinées. J'adore les BD, et s'il y a une chose qui me manque par-dessus tout aux États-Unis, ce sont bien les BD!! J'en ai encore fait la désagréable expérience en passant par la FNAC à Aix-en-Provence! Je n'ai pas mis les pieds dans le rayon, de peur d'y trouver tout un tas de nouveautés ainsi que mes BD préférées et de succomber à la tentation!! Je ne peux tout acheter, ou lire, alors autant ne pas y aller du tout.
Enfin...

Donc intrigué, j'ai cliqué sur les liens qui m'étaient proposés, et je dois avouer que je suis devenu un accro du site de Pénélope Jolicoeur, joliment titré "Ma vie est tout à fait fascinante".
Dans un registre un peu différent, il y a le site de Melaka, "Melakarnets", qui nous offre des tranches de vie quotidiennes de maman et autres "blablatages", comme elle dit! C'est très bien réalisé, avec amour et humour.
Il y en a encore d'autres, que je pourrai citer, mais Melaka à des liens sur son site qui vous y renvoient (c'est ce que j'ai fait). À vous de voir ce qui vous plaît.

Thomas Fersen? Vous connaissez? Non? Eh bien, je vous le présente. Parisien, auteur/compositeur/chanteur, Thomas Fersen a créé un univers tout particulier, que sa voix rocailleuse met merveilleusement en scène. Je viens de télécharger un de ses albums, enregistré en public, La Cigale des Grands Jours, du site américain d'iTunes, où un nombre de ses autres enregistrements sont disponibles.

Voici un clip que j'espère, vous apprécierez!

En novembre, un dossier dans le magazine Time annonçait la mort de la culture française. Un article qui m'a fait sourir. Une fois encore, la France a droit à un traitement spécial de la part d'un magazine américain. S'il y a bien un fond de vérité dans l'article en question, le ton plutôt condescendant de l'ensemble m'a une fois de plus amené à la question suivante: quelle autre pays est régulièrement la cible de telles attaques?

Je ne vais pas entrer ici dans la polémique... à vous tous de juger, et d'en parler entre vous, ou lors d'une de nos prochaines rencontres, mais voilà la réponse de CulturesFrance, qui comme l'indique la présentation sur son site, est "l’opérateur délégué des ministères des Affaires étrangères et de la culture et de la communication pour les échanges culturels internationaux". Olivier Poivre d'Arvor, frère de l'autre (PPDA, ou Patrick Poivre d'Arvor, présentateur vedette du journal télévisé de 20H sur TF1), directeur de CulturesFrance, a donc donné la réplique à Time Magazine en publiant un article pointu intitulé "Lettre à nos amis américains".
À vous de juger!

Cette année encore, toute ma famille s'est retrouvée en France pour les fêtes. Pour nous, cela veut dire l'Alsace, et la Provence. L'Alsace pour revoir les parents, mon frère Jean-François, et ma soeur Marlène. Jean-François vient de finir sa maison. En fait, il a convertit l'étable et une partie de notre hangar en logement. Il a beaucoup fait lui-même, et le résultat n'est pas mal du tout. Mais en plus, il a eu la fibre écolo! Panneaux solaires sur le toit, et pompe à chaleur géothermique pour réaliser des économie d'énergie, et ainsi réduire ses dépenses et contribuer à la protection de l'environnement. Nous avons donc passé la soirée de Noël chez lui, une première dans notre famille. Mais comme il n'y avait qu'à traverser la cour...

Après quelques jours donc passé en Alsace, à subir froid et verglas, direction sud, et La-Seyne-sur-Mer. De mon village, cela fait environ 9 heures et demi de route, la majeure partie par l'autoroute (A35, A36, A39, A40, A42, A46, A7, A8, A52, A50 - non, ce n'est pas un message secret, mais les différentes autoroutes empruntées). En France, la plupart des tronçons sont à péage, ce qui fait que la descente vers la Côte d'Azur vous coutera environ 60 euros ($90!!). Une fois arrivée, que du bonheur! Il a fait un temps radieux durant les six jours passés là-bas. Je ne vais pas vous faire un compte rendu détaillé de notre séjour. Nous essayons de visiter des endroits différents tous les ans, ce qui n'est pas difficile dans cette région!

Cette année donc, nous avons jeté notre dévolu sur le village de St Maximin la Sainte Baume, lieu où d'après la légende, est enterré Marie-Madeleine (DaVinci Code, anyone?). Nous avons également passé un après-midi à Aix-en-Provence, à déambuler dans la ville, faire les magasins, et nous goinfrer de délicieux petits gateaux provenceaux.

Et, surtout, nous avons passé un après-midi sur le Vieux-Port, à Marseilles, installé à une terrace à observer la gente marseillaise sur son 31! Quelle ambiance!! Ce qui nous a à nouveau le plus frappé: les tenues vestimentaires. Il faisait 15-16 °C (60 °F), je portais une chemise, avec mes manches retroussés. Les locaux étaient emmitouflés jusqu'aux oreilles! Gros chandails et parkas pour les messieurs, manteaux de fourrure (pour certaines) et bottes pour les dames, écharpes, bonnets et gants, toute la panoplie pour une journée de grand froid était en évidence. Et ça fumait partout! Il faut dire que deux jours plus tard, le 1er janvier, l'interdiction de fumer dans les bars-tabacs entrait en vigueur, et plus d'une personne, y compris ma soeur, ont décider d'arrêter de fumer à partir de ce moment là. J'avais donc l'impression les gens s'adonnait à un dernier barrou d'honneur avant la date fatidique. En tous cas, ça nous a fait bien rire (et tousser!!).

Personnellement, j'aime passer quelques jours en Provence en fin d'année. Le temps y est doux, les routes sont vides et les touristes inexistants. Les gens du pays sont accueuillants et on peut prendre son temps. Mais si vous conduisez, attention aux automobilistes! Bien que les français prennent beaucoup d'heures de conduite, une fois le permis en poche, le code de la route semble devenir facultatif, et cela surtout dans le sud (et là, je vais me faire taper dessus, mais c'est vrai!!). Alors, n'hésitez pas, si vous le pouvez, et visitez la Provence en hiver.

Eh bien, encore une annéee qui s'achève, et une nouvelle qui commence. J'espère que vous tous passé un bon réveillon, et je vous souhaite, à toutes et à tous, une Bonne et Heureuse Année.