Africamania

31 janvier, 2008 |

Je voulais attirer votre attention sur un cycle retraçant 50 ans de cinéma africain qui se déroule actuellement à la Cinémathèque à Paris. Pourquoi est-ce que je vous en parle? Comme certains d'entre vous le savent, j'ai passé quelques années en Afrique. J'en ai gardé un souvenir inoubliable, et j'en reparlerai surement. J'aime la littérature africaine, et le cinéma africain. Donc, même si aucun d'entre nous ne sera à Paris dans les semaines qui viennent, la liste des films présentés peut vous servir de guide, si l'envie vous prend de vouloir découvrir ce cinéma, qui mérite d'être mieux connu.

J'ai observé, comme cela est indiqué dans le dossier sur le site, que la production cinématographique africaine a énormément baissé ces dernières années. Il en est d'ailleurs de même pour la musique. Biensûr, la création artistique dans la majorité des pays africains n'est pas une priorité, et les subventions venant de la francophonie ont considérablement baissées. De plus, le piratage généralisé empêche le dévelopement d'une industrie cinématographique et musicale durable. Les conditions changeront-elles un jour? Une nouvelle génération de réalisateurs nous donnera peut-être la réponse.

Pourtant, si l'on regarde des films comme Yeelen, du malien Souleymane Cissé, ou Hyènes, du sénégalais Djibril Diop Mambéty, on peut bien se rendre compte de la richesse et la diversité du cinéma africain.

Et dans les mois qui suivent, deux films importants sortent en DVD aux Etats-Unis.
Le premier, Moolaade, est le dernier film d'un des pères fondateurs du cinéma africain, Ousmane Sembène, qui traite avec une sensibilité toute africaine du problème de l'excision.
Le second, Bamako, du mauritanien Abderrahmane Sissako, met en scène un procès de la société civile africaine contre la Banque Mondiale, et le FMI, procès qui a lien dans une cour à Bamako, au Mali. Je n'ai pas vu ce film, mais j'en ai entendu parlé, et j'ai hâte de le voir.

Si vous avez des recommandations, n'hésitez pas à les partager.

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